La rédaction de cet article a pour but de relativiser les constats faits sur la déchéance de Facebook indiqués par de nombreux sites. Pourquoi? Nous pensons que les avis sur la question sont exagérés.
Actuellement sur le Web, un sujet fait couler beaucoup d’encre, si je puis m’exprimer ainsi. Il s’agit de spéculations sur la fin de Facebook. Plusieurs faits viennent nourrir cette théorie. Il y a d’abord le départ massif des jeunes, autrefois ambassadeurs du réseau. Ajoutez à cela Facebook qui reprend des fonctionnalités provenant du web, notamment celles de Twitter. Enfin pour finir, cette nouvelle théorie qui prédit la fin du réseau pour 2017.
Une théorie reste… une théorie
John Cannarella et Joshua Spechlere, deux étudiants en ingénierie mécanique et aérospatiale de Princeton, annoncent une fin brutale de Facebook comme l’a connu Myspace. Ils partent du principe que les idées et les maladies partagent le même cycle de vie, c’est à dire :
- elles naissent
- elle se propagent
- elles meurent
Ainsi à l’image d’une maladie qui est soignée, Facebook devrait disparaître également. Une théorie plausible mais qui n’est pas l’unique destinée de Facebook. La dernière grande théorie, prédiction, était la fin du monde en décembre 2012… On ne fait que relater sa fin proche sans prendre en compte sa capacité d’adaptation et de réactivité. Facebook est le réseau social qui a su le mieux s’adapter aux évolutions du web, en proposant continuellement de nouvelles fonctionnalités. Pensez-vous vraiment que Marc Zukenbrg va rester assis passivement dans son fauteuil jusqu’à ce que son empire s’effondre ? Ne soyons pas aussi catégoriques, Facebook a su toujours rebondir depuis près de 10 ans.
Après avoir, je l’espère, attisé votre curiosité, je vous propose un regard neuf et critique sur la situation actuelle de Facebook. Attaquons nous en premier lieu au contexte social ; voici un graphique qui représente bien les tendances actuelles du réseau.
Des analyses biaisées?
Ce tableau nous présente l’évolution des catégories d’utilisateurs de 2011 à 2014 aux Etats-Unis. La première catégorie, les 13-17 ans ont fortement diminué avec une chute de 25 % de ces internautes. La tranche d’âge des 18-24 ans diminue également de 8 %. On attend encore des départs de ces utilisateurs. Voilà globalement ce que l’on peut lire dans les articles traitant de Facebook. Certes, mais vous oubliez de parler des 25 ans et plus !
A contrario, les 25-34 et 35-54 augmentent considérablement. La catégorie des plus de 55 ans connait une croissance en flèche puisqu’elle a augmenté de 80 %. Comment expliquer cette tendance ? Nous en avions parlé dans notre article précédent « la chute de l’empire Facebook?», cette migration des jeunes vers d’autres réseaux est due à une augmentation croissante des parents, donc des 25 ans et + sur le géant du réseau. Une tendance qui se reflète à peu près partout dans le monde. À la vue de ces chiffres, qui montrent finalement une croissance d’utilisateurs, peut-on encore vraiment parler de déclin ? Cependant il est vrai que l’utilisation faite du réseau diffère selon les catégories. Les adolescents et jeunes adultes utilisent ce réseau plus intensément en y consacrant plus de temps que quiconque. Mais à cela, les catégories plus âgées sont généralement plus fidèles aux habitudes et pratiques d’utilisation d’un outil. Je pense que la conséquence du phénomène de migration des jeunes est exagérée. Certes, le réseau social va sûrement avoir du mal face aux exigences de ce nouveau public mais Facebook est déjà en train de bouger ses pièces sur l’échiquier.
La suite de notre article : Fin de Facebook, un bilan exagéré – partie 2/2
Internet memes | Zuckerberg: This Facebook Guy by A. Fudyma-Powers CC BY-NC-SA 2.0
Ajouter un commentaire