Les moteurs de recherches ne sont pas le seul moyen de trouver et d’être trouvé sur internet : l’avis des autres et le « bouche à oreille électronique que constitue les boutons de partage de liens sont à l’origine d’une part croissante du trafic. Ce processus est appelé « navigation sociale ».
Tout créateur de site, qu’il soit commerçant, communicant, artiste ou simple particulier, souhaite recevoir le plus de visites possible, et si possible pas des visites de quidams en goguette, passants et badauds électroniques. Le visiteur idéal d’un site est bien sûr celui qui est directement intéressé par son contenu et qui a déjà un a priori positif sur sa qualité. Pour le premier de ces critères, il suffira soit de payer des emplacements publicitaires ciblés, soit de se débrouiller pour être bien placé dans les résultats des grands moteurs de recherche, ce que l’on désigne souvent sous le terme de référencement naturel. C’est là que les techniques d’« optimisation pour les moteurs de recherche » (en anglais, Search engine optimization : SEO) entrent en jeu.
Mais pour qu’un visiteur soit non seulement intéressé, mais bienveillant, il n’a pas besoin de vous trouver sur un moteur de recherche : il suffit que l’une de ses connaissances lui conseille votre site d’une manière ou d’une autre. Cet accès aux sites qui ne passe pas par les moteurs, mais par le partage d’avis et de liens, c’est ce que l’on appelle parfois la « navigation sociale ».
Avant le « web 2.0 », c’est à dire tout simplement avant l’arrivée des réseaux sociaux, le partage de liens se faisait « manuellement », par le biais de courriels. Les liens étaient intégrés dans les contributions aux forums ou aux groupes d’Usenet. La réputation d’un site se répandait ainsi de manière virale, générant pour lui un trafic important et de grande qualité. Mais il était assez difficile de bénéficier du phénomène qui restait confiné dans les listes de diffusion des forums concernés.
Les signets, bookmarks en anglais, qui constituent pour chacun de nous une sorte d’annuaire personnel, faisaient et font encore l’objet de partage, sous forme d’applications ou de sites dédiés. C’est ce que l’on a appelé le social bookmarking, ou partage de signets. Les sites comme Reddit, et Digg se sont par ailleurs spécialisés dans la notation des sites, créant ainsi de fait une navigation sociale pertinente.
Le Cloud computing permet aujourd’hui à chacun de conserver et éventuellement partager ses signets sur divers terminaux. Cette fonctionnalité a été intégrée par Firefox, mais elle est aussi offerte par des sites tels Diigo ou encore del.icio.us.
Avec les réseaux sociaux, les moyens électroniques de diffuser des avis et de partager son enthousiasme ce sont multipliés : Facebook, Twitter, Youtube sont ainsi truffés d’invitations au partage sous forme de boutons, ou encore de likes. On visite désormais de plus en plus souvent des sites parce qu’un de nos amis ou un membre de notre communauté nous a communiqué son adresse assortie d’un avis positif. Les logos de Facebook et de Twitter, portes ouvertes au partage de liens, sont désormais incontournables sur tous les sites qui désirent bénéficier de l’efficacité de la navigation sociale.
Comment susciter et améliorer sa visibilité sociale ? Cela peut passer par des incitations au partage sous forme de récompenses, mais il y a certes là un champ que les spécialistes du marketing électronique n’ont pas fini d’exploiter.
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